Kintsugi

Le kintsugi (jointure doré) ou kintsukuroi (réparation dorée) est une méthode japonaise de restauration d’objets cassés avec de la laque japonaise saupoudrée d’or ou de poudre d’argent (gintsugi).

Le kintsugi authentique utilise toujours la laque japonaise (urushi), cette laque est la sève de l’arbre de laque japonaise (Toxicodendron vernicifluum).

L’urushi est une matière organique qui se durcit au contact de l’oxygène et de l’eau,. Si la laque est mélangée avec la farine ou la poudre de terre cuit (tonoko) elle forme un adhésif puissant. Mélangé avec des colorants, on obtient différentes couleurs d’urushi, y compris la laque noire et rouge, connue des anciens objets d’art japonais.

La technique de base du kintsugi est la technique du maki-e, née à l’époque d’Edo.

Maki-e est une laque japonaise saupoudrée de poudre d’or ou d’argent comme décoration. Cette technique a été utilisée sur divers objets mais est surtout connue pour les décorations sur des boîtes et récemment sur des stylos.

Un bon kintsugi a une jointure très plate. L’or semble avoir été coulé dans la fracture.

Une réparation de kintsugi commence par coller la fracture avec un adhésif à base d’urushi. Cette colle est réalisée par le restaurateur lui-même.

Vient ensuite le travail de patience d’aplatissement de la fracture. Toutes les imperfections, grandes et petites, sont éliminées au moyen des colles faites maison, à base d’urushi, en plusieurs étapes.

Les minuscules pores sont remplis d’urushi noir.

Finalement, une très fine couche de laque rouge est posée, dans laquelle la poudre d’or est saupoudrée. La poudre d’or fondre avec la laque.

Cette dernière couche donne à l’objet la belle connexion dorée connue.

Après chaque étape, il y a une période de durcissement, de quelques jours à quelques semaines. Une réparation peut donc prendre plusieurs semaines à plusieurs mois.